Publié le 20 Février 2011

Les racines

 

Priscille (1) fut une collaboratrice importante de Paul pendant de longues années. Elle est la femme d’Aquilas, avec qui elle est toujours mentionnée dans les Actes des Apôtres et les lettres de Paul. Priscille et Aquilas déménagent souvent. Originaires d’Asie Mineure, ils s’établissent à Rome, d’où ils sont expulsés (en 49-50), se retrouvent à Corinthe où ils hébergent Paul, l’accompagnent à Ephèse où ils s’installent et aident Apollos à mieux comprendre la voie de l’Evangile. Ils retournent à Rome après la mort de l’empereur qui les avait expulsés et accueillent des réunions de chrétiens dans leur maison.

 

Les textes

 

A Corinthe

Paul quitta Athènes et vint à Corinthe. Il trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment venu d’Italie, avec Priscille sa femme. En effet l’empereur Claude avait prescrit à tous les Juifs de quitter Rome. Paul entra en relation avec eux. Comme il était du même métier, il demeurait chez eux et travaillait. En effet ils étaient fabricants de tentes. Paul discutait chaque sabbat dans la synagogue. Il s’efforçait de persuader Juifs et Grecs (Actes des Apôtres, 18, 1-4).

(Après un long séjour à Corinthe) Paul ayant pris congé des frères, s‘embarqua pour la Syrie. Priscille et Aquilas l’accompagnaient (jusqu’à Ephèse) (Ac 18, 18).

 

A Ephèse

Un Juif nommé Apollos arriva à Ephèse. C’était un homme éloquent et puissant dans les Ecritures. Il avait été instruit de la Voie du Seigneur… Il enseignait exactement ce qui concerne Jésus, mais ne connaissait que le baptême de Jean… L’ayant entendu, Priscille et Aquilas le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement la Voie du Seigneur (Ac 18, 24-26).

 

A Rome

En l’an 57, Paul écrit aux Romains : « Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateur dans le Christ Jésus. Pour me sauver la vie, ils ont risqué leur tête. Je ne suis pas le seul à leur devoir de la gratitude. C’est le cas de toutes les églises des nations. Saluez aussi l’église qui se réunit chez eux » (Rm 16, 4).

 

Aujourd’hui

 

Priscille et Aquilas, ce couple de migrants, sont les témoins d’un foyer engagé dans l’annonce de la Bonne Nouvelle dans la société déjà « mondialisée » qu’était l’Empire romain du 1er siècle. Ils forment un foyer où la femme et l’homme semblent bien être à égalité, même dans l’annonce de l’Evangile. Déjà !

 

Traduit et commenté par Albert Hari

 

(1) Elle est appelée Priscille dans les Actes des Apôtres et Prisca dans les lettres de Paul.

 

 

Retrouvez toutes les autres femmes de la Bible dans l’ouvrage d’Albert Hari, Découvrir toutes les femmes de la Bible, Montréal, 2007.

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Rédigé par jonasalsace

Publié dans #@femmes

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Publié le 16 Février 2011

Un nouveau visage d'Église est né avec Vatican II. Le peuple de Dieu, prêtres et laïcs est appelé à la même mission: faire vivre l'Église, participer à son rayonnement. Ce qui exige beaucoup d'humanité et de foi... Paroles de prêtres et de laïcs.


Quelques mots-clés.


Tout d'abord la primauté de la communauté. « Je n'ai pas été ordonné pour être au-dessus, mais avec.... » (prêtre). « L'organisation pastorale doit favoriser la conscience de former une communauté ensemble, où les uns et les autres veillent à la prise de responsabilité par chacun et la respectent. »(prêtre). Ce qui demande que « le rôle de chacun soit défini et respecté ...à chacun sa place rien que sa place, mais toute sa place.. »(laïc) « Respect, estime, bienveillance réciproques sont indispensables » (prêtre retraité) « C'est ensemble que nous sommes l'Église, c'est ensemble que nous faisons l'Église, chacun selon sa compétence et sa spécificité. » (laïque)

 

La tentation du pouvoir. Travailler en équipe n'est pas facile... « L'épaisseur de l'ego en recherche de reconnaissance mène au cléricalisme, autoritarisme, besoin de pouvoir.. » (jeune prêtre) « Le prêtre doit descendre de son piédestal et être à l'écoute non pas d'abord des directives de la hiérarchie ecclésiastique mais des besoins et des soucis du peuple de Dieu » (prêtre retraité). « La tentation ducléricalisme existe également-chez les laïcs » (prêtre retraité) « L'avenir va être difficile: les jeunes prêtres ont besoin de souligner leur différence et un certain laïcat aspire à cet univers. (prêtre) « Tout ministère -est d'abord au service de la réussite du laïcat. Un prêtre ne peut prendre une décision seul... » (prêtre retraité) «Le ministère ne donne pas au prêtre le statut de chef »(laïc) « S'il y a des prêtres qui-tendent que les laïcs soient dociles, de bons exécutants, d'autres attendent qu'ils aient des convictions fortes, la capacité d'animer des rencontres sans être téléguidés..: entre les deux il y a une palette de nuances. » (laïc)


Indispensable formation. « Pour être à la hauteur de leur tâche, laïcs et prêtres doivent suivre une formation continue et accepter une évaluation permanente. »(laïc) « Les prêtres souhaitent collaborer avec des laïcs compétents qui acceptent de suivre des formations(prêtre). « Autant prêtres que laïcs doivent apprendre à travailler en équipe et être attentifs au vécu des femmes et des hommes d'aujourd'hui » (Laïque)


Respect mutuel et esprit de foi. Le respect mutuel est une condition essentielle au bon travail en équipe. « Les qualités énumérées dans Col 3, 12-17, compassion, bienveillance, humilité, douceur.. valent pour tous avec la lucidité sur soi-même et la franchise. »(prêtre) « Il faut écoute et dialogue, présence joyeuse et fraternelle, s'encourager mutuellement et surtout ne pas vouloir faire à la place de l'autre, parce qu'on croit pouvoir faire mieux... »(laïc) Est primordial l'esprit de foi qui est la source de toute action pastorale. « Prier ensemble afin d'être attentif à la mutation de notre société et accueillir le mieux possible les chrétiens en marge de l'Église » (laïc) « Ce qui est fondamental, c'est que prêtres et laïcs aiment les humains et acceptent d'être pour eux, les gérants, les témoins de la tendresse de Dieu. »(prêtre)
Propos recueillis par Joseph BRAUNBARTH

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 16 Février 2011

Tel était le tire du « Stammtisch » du centre Porte Haute à Mulhouse, animé par J.Claude Esslin, philosophe. On peut, en effet, se poser la question aujourd'hui alors que de nombreux débats se développent dans l'Église.


Certains diront qu'il ne faut pas critiquer l'Église, elle est déjà assez mise cause en ce moment sur des questions douloureuses.. D'autres diront, ce n'est pas à moi de discuter, je ne suis pas compétent , d'autres iront même jusqu'à dire que c'est un péché. Alors, comment avoir une parole constructive et ouverte à tous, car nous sommes aussi l'Église ?


Par notre baptême, Dieu nous a confié, en son fils Jésus Christ, une nouvelle de joie, de paix et de salut pour tous les hommes et toutes les femmes de tous pays, de toutes cultures, de tous temps. Or cette nouvelle, qui passe, bien entendu, d'abord par nos attitudes, nos comportements, est transmise par la Parole et nous constatons que souvent cette Parole devient inaudible pour nos contemporains.


Alors, nous qui aimons l'Église, sinon nous l'aurions quitté depuis quelques années déjà, nous avons non seulement le droit mais encore le devoir de prendre la parole . Que pourrait dire et faire l'Église pour qu'elle devienne plus mûre et plus adulte ? Où et quand pouvonsnous débattre et peser sur une décision concernant l'organisation et même le gouvernement de notre Église ?


Pour que l'Église ne soit pas «de son temps » mais «pour ce temps », nous disons que prêtres et laïcs, fidèles du Christ, hommes et femmes, nous avons la capacité à prendre la parole. Pour que la Bonne Nouvelle puisse être annoncée au plus grand nombre, nous disons que l'Église à besoin de paroles, de débats afin que la vie y circule.


Nous voyons autour de nous trop de gens qui, rongés par la peur et la dépression, ne trouvant pas un espace de paroles, soit quittent l'Église sur la pointe des pieds, soit se tournent vers une « restauration» politique, sociale ou religieuse. Combien de laïcs engagés, usés, lassés, désabusés et même écoeurés, partent parce qu'on ne leur a pas donné la liberté de parole, ni une vraie responsabilité pour leur permettre de remplir pleinement leur mission.


Le moment est venu de prendre nos responsabilités de baptisés, non pour nous opposer à l'institution ecclésiale mais pour, avec elle, tracer de nouveaux chemins d'évangélisation et préparer notre avenir de chrétiens. Cet avenir passera sans doute par une prise de conscience du rôle de chacun, mais tout son rôle, qu'il soit homme ou femme, ce serait une avancée de l'humanité.


C'est pourquoi, en Église, levons-nous, parlons-nous et avançons pour que la vie et la joie promises par Jésus Christ circulent parmi ses membres et que, tous ensemble, nous soyons les témoins de l'Espérance.


La conférence catholique des baptisés de France et les réseaux du Parvis qui regroupent de nombreuses associations de croyants , nous aident à prendre la parole et la faire circuler.

Marie Antoinette DORNIER

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Rédigé par jonasalsace

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